On ne peut aborder la psychanalyse sans parler de l’inconscient.
Sans la dimension de l’inconscient, on ne peut comprendre réèllement son processus psychique !
Qu'est-ce que l'inconscient ?
L’inconscient n’est pas l’envers ni le contraire de la conscience. Cela n’est ni un organe, ni un objet, une substance, une entité ou une chose. C’est la résultante de notre conscient, plus précisément du refoulement de notre conscient. Notre inconscient n’est d’ailleurs ni positif ou négatif, c’est sa méconnaissance quand il ressurgit dans notre conscient, ce qu’on appelle « le retour du refoulé » qui peut provoquer certains troubles. C’est un outil précieux que l’on va devoir explorer et étudier pour nous orienter. Comme le nomme Lacan, il intervient malgré nous tel «une bévue», non dans le sens d’une erreur, d’une bêtise, il s’exprime par des lapsus, un acte manqué comme par exemple, je veux faire quelque chose, c’est autre chose que je fais, je dois aller à un endroit, je me retrouve dans un endroit différent, je lis autre chose que ce qui est écrit, j’entends autre chose que ce qui est dit, on me parle et mes pensées s’en vont vers autre chose en quittant l’écoute de mon interlocuteur, j’ai une idée et une seconde surgit. Il y a comme un double mouvement, incontrôlable et qui a la qualité de sans cesse m’échapper. C’est ce double discours qui m’habite, me constitue que je vais faire entendre et par là-même entendre lorsque je parle à un psychanalyste et que j'entreprends un travail thérapeutique.
Lorsque l'on agit, que notre appareil cognitif ou moteur est sollicité de manière conséquente, seul le conscient est en action comme celle de courrir rapidement, en l'effectuant à un rythme très soutenu et en respirant difficilement. Ou bien lorsque vous faites une action qui demande une certaine concentration comme celle d'effectuer d'une dictée, celle d'écouter et d'écrire simultanément. Lorsque l'on se relache comme lorsque l'on est assis dans son canapé, dans une phase qui se veut récupérative, l'inconscient se met automatiquement en route. Si l'on est détendue, avec un certain équilibre interne, tout se passera bien, l'inconscient est là, parfois à peine perceptible. Certaines pensées peuvent surgir mais avec une très faible intensité. Il n'y a aucun signe à apprendre. L'état du sujet est dans un seuil basique stable. Une activité à très faible intensité suffira à canaliser son conscient pour effectuer une tâche comme la lecture, des mots-croisés ou faire défiler verticalement le contenu d'un écran d'ordinateur. La difficulté avec l'inconscient c'est lorsque son intensité est relativement élévée, ruminations constantes, situation d'angoisse récurrente, trouble du sommeil par des réveils nocturnes fréquents. L'inconscient n'est pas illimitée, il ne peut emmagasiner une quantité illimité de refoulement d'où un risque de retour de refoulement dans la conscience. Certaines pulsions peuvent être vécu difficilement ou le sujet subit celles-ci et se retrouve en difficulté dans des situations l'amenant parfois à des comportements pathologiques et qu'il ne maîtrise pas.
La somatisation du corps est une partie importante de l'inconscient. Il y a un message qui se traduit par le symptôme, la douleur ou la réaction lorsqu'elle est d'origine psychologique qui passe par la somatisation du corps qui est la résultante d'une tension psychique à l'intérieur du sujet qui n'a pas été entendu ou prise en compte.