L'apprentissage théorique et scientifique
Mon apprentissage en psychologie a été et est très enrichissant. Il m’a permis et me permet continuellement d’élargir mes connaissances théoriques, d’avoir un aperçu global scientifique sur les différentes psychologies existantes et la façon dont on pouvait/peut les aborder. Une chose est certaine, on ne doit jamais s'arrêter, la connaissance s'assimile et se définit par l'addition de la croyance et l'expérience de chacun qui doit d'ailleurs rester en perpétuel évolution et remise en cause.
Nul doute qu’il existe plusieurs parcours théoriques et pratiques pour parvenir à exercer en tant que thérapeute.
Psychologie et psychanalyse
Dans mes jeunes années, la psychanalyse était caractérisée comme une science pouvant amener à régler nos névroses, capable de régler tous nos maux intérieurs. Elle fut victime de son succès, les psychanalystes avaient d’ailleurs souvent tendance à se positionner sur un piédestal, à justifier étrangement les coûts surélevés de leurs honoraires et l’on a pu constater la difficulté engendrée dans la relation analyste- analysant dans la difficulté du positionnement du psychanalyste face à son patient. Cette particularité, elle etait ressentie non pas par le psychanalyste lui-même mais par l’absence de réponse dans la demande de l'analysant. Une confusion s’est installée entre positionnement psychanalytique et absence de positionnement. C’est un domaine sur lequel j’aurais l’occasion d’aborder dans un autre chapitre sur la notion de l’importance du positionnement et sur sa définition. Depuis une bonne trentaine d’années, notre société est plutôt attirée par la thérapie cognitive comportementale. La psychologie n’est pas différente du reste, elle se reconnaît dans ce qui lui correspond, en tout cas le pense-t-elle, dans l’ère du temps, un temps où tout doit aller très vite, sans encombre ou remise en cause profonde de soi, où les solutions sont orientées à l’extérieur de nous-même, en partant d’une brève constatation introspective de l’individu. Je laisse chacun avoir son opinion du bon fondement et des répercussions réelles sur l’individu dans la relation avec sa souffrance et son bien-être comme avec la thérapie cognitive comportementale par exemple qui peut d'ailleurs s'avérer très intéressante dans certains cas.
Une approche thérapeutique de la singularité
Je le savais d’ailleurs auparavant sans me l’avouer, je m’aperçus et confirme que notre espèce, en dépit de notre domination a une nature fragile, où la conception du plaisir et du bien-être est une notion complexe à déterminer pour chacun d’entre nous. Nous vivons en effet en groupe, dans une société, mais notre façon d'être est unique, individuelle, singulière, délimitée dans un certain cadre. Il ne s’agit pas de remettre en cause ce cadre, ce n’est pas mon rôle mais bien de déterminer la cause de votre souffrance, de vous accompagner vers un équilibre à l’aide de la thérapie analytique et émotionnelle qui n’est pas comme on pourrait le croire juste une transcription verbale du mal être. C’est aussi la relation singulière du mot à l’Emotion unique de la personne.
Le pouvoir de la verbalisation
L’expression verbale est la transcription, un moyen d’expression pour éclaircir notre étude introspective singulière. Oser dire, c’est aussi se mettre en relation avec nos émotions car la parole dans le cadre psychanalytique, c’est mettre en relation notre corps, nos émotions et le mot dans un objectif thérapeutique.
Le langage est un moyen d’expression, un moyen de communiquer verbalement ses émotions et d’en analyser ses conséquences.
C’est celle de mettre le sujet dans une démarche analytique constituée des éléments primordiaux comme ceux du lâcher-prise du conscient et de l’inconscient, de son analyse, des rêves, de ses interprétations symboliques, de raccorder le présent au passé d’un point de vue pensif, descriptif, analytique, verbale et sensoriel mais aussi sans tabou, sans jugement, sans limite, sans raison raisonnable et apparente. Se réconcilier avec soi-même, c’est d’abord revenir et revivre son passé, le moi de son vécu en passant dans un premier temps par une compréhension puis une résilience pour parvenir à libérer le présent et se pencher sereinement vers son futur. Mon travail n’est pas de trouver une voie pour le sujet mais de l’aider à se révéler en l’accompagnant vers sa propre voie, un chemin qui lui appartient à lui et lui seul selon ses propres choix et son propre fonctionnement.
Force est de constater que le diagnostique au sein de la psychologie, d’une institution similaire ou même dans la gérance des problèmes d’un individu avec une pathologie relevant du domaine psychique dans notre société possède certaines limites dans la reconnaissance du sujet comme individu unique sans désir premier de le faire appartenir à une seule catégorie. Par exemple, je suis déprimé, je prends des antidépresseurs et je me considère guéri. Cela peut s’avérer indispensable mais dans la majorité des cas, pas suffisant. La formation contribue trop souvent à classifier les individus, ce qui n’est pas un travail inutile mais bien insuffisant à mon humble avis pour espérer une guérison potentielle ou une sincère amélioration de la personne en dehors ou en supplément d’une solution médicamenteuse. Le sujet se résume généralement par une classification dans une catégorie et le médicament à une solution thérapeutique catégorielle. La compréhension du sujet ne peut pas se résumer dans la genèse de ses maux à travers une simple catégorie.
Un travail indispensable
Je me suis donc dirigé vers un travail thérapeutique personnel et individuel pour apprendre tout d’abord à connaître mon fonctionnement dans la volonté de résoudre ou gérer mes névroses personnelles avec une méthode de psychothérapie active et évolutive qui puise son origine dans la psychanalyse freudienne.
Oui, car avant de pouvoir comprendre l’autre, dans l’étude de la psyché il est indispensable d’avoir étudié le sien en profondeur, d’en avoir fait le tour, d’avoir résolu ses névroses, de connaître son fonctionnement, de savoir le gérer.
Évolution de la psychanalyse
Même si Freud est à l’origine de bien des révolutions dans sa vision du fonctionnement psychique de l’être humain au sein de la psychologie, les choses ont bien évolué, à juste titre depuis cette époque, surtout dans la relation du corps à l’esprit et vice versa, du point de vue émotionnel, dans sa relation avec le conscient et l'inconscient. Les mœurs, l’environnement, la connaissance et l’état psychique de ce qu’on appelle « le cadre du monde » a évolué depuis et nécessite d’ailleurs une remise en question constante de la connaissance de notre fonctionnement psychique, dans le rapport à soi-même et des relations avec l’autrui.