Les symptômes

Les symptômes chez les êtres humains ont aussi une fonction ; celle d’alerter notre Moi que tout ne va pas forcément bien, malgré notre volonté. Ils ne surgissent pas chez l’Homme par une opération divine. Le symptôme malgré une souffrance plus ou moins accrue chez le sujet n’est pas la résultante d’une folie quelconque. Ils ont une utilité, ils sont construits par les systèmes de défense physique et psychique de l’individu en cas de conflits intérieurs avec notre Moi, conscient. Il est donc important afin de mieux vivre d’avoir une vision claire de nos symptômes, d’étudier leurs causes. Il ne tient qu’à nous de se servir de nos symptômes, de les percevoir et de les écouter. La souffrance, la maladie n’est pas seulement un déséquilibre ou une dysharmonie, une erreur de la nature, c’est aussi un moyen révélateur pour acquérir un nouvel équilibre. Dans ce cas précis, le symptôme disparaît après un travail thérapeutique réussi. Il est à considérer comme une alerte, un signal permettant à l’individu de savoir que quelque chose dysfonctionne en lui et dans son environnement. Il est donc nécessaire d’y attacher toute son attention, de ne pas l’étouffer, le camoufler comme c’est souvent le cas avec les médicaments qui ne traitent que l’effet, sans se préoccuper de la cause qui pour du coup reste présente. On peut aider d’une manière moins invasive que les médicaments évitant de rendre le patient dépendant si la douleur n'est pas trop difficile à surmonter. Une partie des personnes qui consultent un psychiatre, un médecin généraliste ne présentent pas une pathologie mentale sévère mais plutôt des difficultés ou des crises existentielles, des problèmes d’adaptation au sens large, des moments de ruptures professionnelles ou sentimentales, des deuils particulièrement pénibles, des difficultés de couple. Face à ses demandes, il est très satisfaisant de pouvoir offrir une réponse qui soulage, calme, anesthésie la douleur morale : c’est le but de la prescription des antidépresseurs par exemple mais souvent pas suffisant.

Anesthésier une douleur, une souffrance n’est pas la guérir, elle sert à pouvoir continuer à vivre, ce qui peut être satisfaisant dans un premier temps pour l’individu, mais le plonge dans l’immobilisme si le sujet persiste dans la prise médicamenteuse car la souffrance reste là, à l’affût, près à ressurgir au prochain tressaillement. Prenons le cas pour une personne déprimée, si la personne a une déficience d’ordre organique, sute à un examen effectué auprès d’un spécialiste après avoir reçu une ordonnance de son médecin traitant, le soutien des antidépresseursest en effet nécessaire pour l’équilibre de la personne. Mais un travail en parallèle est indispensable pour travailler la relation et les causes de sa névrose car dans la plupart des cas, les antidépresseurs plongent le sujet dans l’immobilisme. Il n’a pas fonction d’agir dans l’action (physique et psychique) mais d’empêcher la personne à sombrer, ce qui est déjà une avancée mais elle risque d’anesthésier nombre de ses facultés, ne lui procurant aucun bien-être ou guérison du symptôme si aucun travail thérapeutique n'est effectué en parallèle.

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