Que ce soit au Luxembourg ou en Moselle, la dépression touche plus d’un salarié sur cinq.
Elle touche tous les secteurs d’activités, cadres, employés, ouvriers. Le taux de pourcentage en dépression fait partie des taux les plus élevés en Europe; que ce soit du côté luxembourgeois ou mosellan. D’ailleurs les cadres de direction, le secteur tertiaire sont particulièrement touchés. Ces derniers temps, pour certains, depuis l’arrivée du Covid 19, de nombreux salariés travaillant en télétravail ou dans de mauvaises conditions ressentent un impact psychologique négatif sur leur santé mentale. Avec la crise sanitaire, le bien-être de la population est en déclin d’une manière générale. Le lien entre le risque de dépression et le bien-être ou la souffrance au travail sont des aspects importants. Les salariés présentant un risque de dépression sont moins satisfaits dans l’un ou l’autre cas énoncé ci-dessus.
La partie qui m’intéresse est celle qui relie le sujet à la cause, d’un point de vue psychologique et psychanalytique. Cette partie traite les souffrances légères et sévères de l’épisode dépressif du sujet et se suffit à elle-même dans sa consistance, son processus dans sa genèse, dans le temps et sa profondeur pour comprendre les causes puis la résorption des symptômes dépressifs dans la cure psychanalytique du sujet.
Il est important de comprendre que le traitement de la dépression légère et sévère accompagné d’une prise de médicaments n’exclut pas un travail thérapeutique nécessaire afin de prévenir une éventuelle rechute ou afin d’éviter un processus psychique chronique dépressif plongeant régulièrement le patient dans des hauts et des bas durant l’année dans sa vie quotidienne. Après la consultation de son médecin ou psychiatre à Thionville référent accompagné d’un travail thérapeutique psychanalytique en profondeur, il arrive que la personne parvienne à diminuer ou supprimer les antidépresseurs . Ce travail permet surtout de bien comprendre son processus sensitif, émotionnel et historique. Comprendre permet surtout au sujet d’influencer volontairement dans sa relation avec sa souffrance et son mal-être pour le dissocier du plaisir et de renouer avec la sensation interne et externe dans sa relation du bien-être personnel, corporel et psychique.
Après avoir déterminé l’objectif du sujet, il va falloir gérer, définir la dépression de la personne pour désagréger ce syndrome composé d’un ensemble de symptômes pour parvenir aux désirs et aux plaisirs d’être de la personne, ou du moins de s’en rapprocher le plus régulièrement possible. Partir du présent pour remonter peu à peu dans le temps et parcourir la construction et le chemin de la dépression, relever sa ou ses origines, ses influences familiales, l’impact d’autrui sur le petit enfant que nous étions et l’adulte que nous sommes devenu. Il s’avère, d’une manière générale, que la caractérisation observable des symptômes principaux pendant une durée d’au moins 2 semaines, qui apparaissent simultanément sont les signes indéniables d’une dépression.
La tristesse est l’élément premier. Elle s’immisce sournoisement comme un brouillard dans notre psyché, s’appuyant involontairement dans une émotion douloureuse et lancinante, pesante, entremêlée d’anxiété et d’angoisse, d’une impression de plus vouloir et pouvoir ressentir une quelconque émotion positive.
Elle est permanente dans le sujet, difficilement réductible sans une aide extérieure. Elle est, et c’est certainement un de ces dangers les plus culminants, inhibitrice de l’activité affective, mentale, et physique chez l'individu. Elle peut aller de la simple humeur morose jusqu’au dégoût de soi pouvant s’engouffrer par la suite jusqu’au désespoir le plus profond.