En explorant la culpabilité et l'angoisse, la culpabilité est souvent liée au conflit entre les pulsions instinctives et les normes sociales ou les interdictions morales internalisées. Ce conflit peut être particulièrement prononcé au sein du Surmoi, la partie de la psyché qui représente les valeurs internes et externes du sujet.
On distingue la culpabilité objective et la culpabilité névrotique. La culpabilité objective se réfère à une situation où une personne a réellement violé une norme sociale ou morale, tandis que la culpabilité névrotique est un sentiment de culpabilité excessive et d'apparence irrationnel, souvent associé à des conflits psychiques internes. Mais l'un et l'autre peuvent parfois se rejoindre. La culpabilité peut être inhibitrice, c'est-à-dire qu'elle peut entraver l'action du sujet. Si une personne se sent coupable, elle peut éprouver une anxiété à l'idée de poursuivre certaines actions ou désirs, par crainte de répercussions morales ou sociales. La culpabilité peut agir comme une force régulatrice, poussant le sujet à se conformer aux normes éthiques et sociales. Elle a donc son utilité, contrôlant la pulsion+désir à une situation que le sujet regretterait par la suite si elle était assouvie. Elle a aussi pour fonction le pouvoir de remettre en cause sa propre action, jugée inappropriée une fois effectuée ( colère disproportionnée envers autrui par exemple).
Parallèlement l'angoisse est liée à la confrontation avec des forces psychiques internes conflictuelles ou des menaces externes. Lorsque la culpabilité entre en jeu, elle peut contribuer à l'angoisse. Le sujet peut ressentir de l'angoisse face à la peur de punitions, de rejet social ou même de représailles inconscientes provenant de ses propres mécanismes psychiques internes. Et c'est surtout dans cette dernière que l'angoisse se caractérise, le sujet restant souvent liés à une relation toxique sans pouvoir se positionner comme il le désire véritablement pour éliminer cette tension interne l'éloigner de son seuil basique interne, synonyme d'équilibre.
La frustration persistante peut conduire à une accumulation de tension émotionnelle. Si cette tension n'est pas résolue de manière adéquate, elle peut évoluer vers des sentiments de culpabilité, surtout si la personne attribue la source de la frustration à ses propres actions ou pensées. La combinaison de frustration non résolue et de culpabilité peut créer un cercle vicieux menant à l'angoisse. La personne peut se sentir prise au piège dans des schémas émotionnels complexes, où la frustration continue à alimenter la culpabilité et vice versa, contribuant ainsi à une angoisse croissante. Pour faire face à cette angoisse, la personne peut développer des mécanismes de défense, tels que la répression, le déni, la projection ou la sublimation. Ces mécanismes peuvent temporairement soulager la culpabilité, mais ils peuvent également contribuer à des symptômes psychologiques ou psychosomatiques.pour éviter la confrontation directe avec les aspects perturbateurs de son monde émotionnel provoquant des angoisses de plus en plus oppressantes et récurrentes.
Le travail thérapeutique vise à explorer ces dynamiques émotionnelles sous-jacentes, à aider la personne à prendre conscience de ses sentiments et de ses pensées refoulés, et à travailler vers une résolution des conflits internes. La combinaison de frustration persistante, de culpabilité et de mécanismes de défense peut contribuer à l'angoisse. Le processus thérapeutique implique souvent la prise de conscience de ces mécanismes, la compréhension des sources de frustration et de culpabilité, et le développement de nouvelles façons de faire face aux défis émotionnels.
Dans ces cas de figures, on peut distinguer diviser l'angoisse en 2 catégories principales. L'angoisse réaliste est une réponse à une menace externe immédiate, tandis que l'angoisse morale est liée à la perception d'une menace provenant de l'intérieur, souvent en lien avec des conflits psychiques. L'angoisse morale peut être associée à la culpabilité, car elle peut émerger lorsque les normes morales internalisées sont en conflit avec les désirs inconscients. Mais l'angoisse peut aussi en effet résulter d'une combinaison de frustration et de culpabilité, parmi d'autres facteurs.
La frustration peut parfois conduire à des comportements qui déclenchent des sentiments de culpabilité. Par exemple, si un individu se sent frustré par une situation et réagit de manière impulsive ou agressive, il peut par la suite éprouver de la culpabilité pour avoir agi de cette manière. De même, la culpabilité résultant d'actions passées peut contribuer à un sentiment de frustration si la personne se sent incapable de corriger ses erreurs ou de se réconcilier avec elle-même.
Lorsque la frustration et la culpabilité s'accumulent et deviennent trop intenses, elles peuvent se transformer en angoisse. L'angoisse peut être définie comme une sensation de malaise ou d'inquiétude diffuse, souvent sans objet spécifique. Dans ce contexte, l'angoisse peut résulter de la perception d'une menace interne liée aux conflits psychiques non résolus entre les désirs inconscients et les normes morales, ainsi qu'à la perception d'une incapacité à satisfaire les besoins ou les objectifs importants pour le sujet.
La culpabilité et l'angoisse sont souvent liées à des conflits psychiques entre les différentes instances de la structure de la personnalité. Le travail thérapeutique cherche à explorer ces conflits, à les comprendre et à faciliter la résolution pour promouvoir l'équilibre psychologique du sujet.
La paralysie et la stagnation peuvent entraîner une accumulation de frustration interne. Si la personne ne trouve pas de moyens efficaces de faire face à la frustration, elle peut s'installer dans un état où la tension émotionnelle continue à monter. À mesure que la frustration interne s'accumule, elle peut se transformer en angoisse. L'angoisse peut être définie comme une réponse émotionnelle diffuse à une menace indéterminée ou à un danger perçu. Dans ce contexte, la menace peut résider dans le sentiment d'impuissance, d'incertitude ou d'incapacité à résoudre les problèmes sous-jacents. L'angoisse peut à son tour renforcer la paralysie et la stagnation, créant ainsi un cercle vicieux où la frustration et l'angoisse se nourrissent mutuellement. Plus l'angoisse devient omniprésente, plus il peut être difficile pour la personne de trouver des moyens efficaces de faire face à la situation.